vendredi 21 mars 2008

John Martin


John Martin, The Bard, et Jean M. se prenant pour John Martin.

En 1972, j'avais 17 ans, j'étais fondu de barbouille...
Chuis allé voir, avec ma Môman, au Petit Palais, l'expo La Peinture Romantique Anglaise et les Préraphaélites, sous le double patronage de sa Gracieuse Majesté Elizabeth II et de Georges Pompidou.
Un souvenir inoubliable, il m'arrive encore de me demander si ce n'est pas la plus belle expo que j'ai vu de ma longue chienne de vie.
Burne-Jones, Constable, Lawrence, Rossetti, Turner, en vrai !
Millais et son Ophélie, un choc.
Et deux artistes étonnants, complètement "décalés" pour l'époque : Calvert et Palmer, dont étaient présentées des gouaches, mais aussi des aquarelles, des encres, des détrempes et des plumes...
Je ne connaissais pas, et ne les ai jamais revus depuis.
Quelques années après, quand j'ai commencé à promener mes premiers cartons dans Paname, des lavis à l'encre de chine, rehaussés de gouache blanche et de stylo à bille, je suis tombé sur un écrivain érudit (y en a, y en a) qui m'a dit, stupéfait :
"Incroyable, on dirait du John Martin !"
Inconnu au bataillon...
Je rentre chez moi, je cherche dans quelques dicos de peinture, rien, ou quelques lignes seulement...
Quelques semaines plus tard, je dîne chez ma Môman...
On reparle bizarrement de l'expo de 72, elle me dit :
"Mais j'ai gardé le catalogue !"
Que nous feuilletons, bien sûr, avec nostalgie...
Constable, Lawrence et... John Martin !
Comme quoi, l'inspiration...