vendredi 4 avril 2008

Sacrée Artémise


Artémise II, Mausole et le Mausolée d'Halicarnasse.

En 377 avant Jésus-Christ, succédant à son père Hécatomnos, le roi Mausole de Carie transporte sa capitale à Halicarnasse. Il fait (un peu aidé, peut-être...) de son royaume l'une des principales puissances maritimes du bassin Égéen. À sa mort, en 353 avant J-C, sa soeur et épouse Artémise II, inconsolable, entreprend, en son honneur, la construction d'un monument exceptionnel, pour lequel elle fait appel aux plus grands artistes de son temps...
L'architecte Scopas, et les sculpteurs Bryaxis, Léocharès et Timothée.
Il est achevé en 350 avant J-C, un an après la mort d'Artémise, et devient la cinquième Merveille du Monde. Un tremblement de terre le détruit au XIVème siècle. Du Mausolée d'Halicarnasse, ne restent que les fondations, qu'on peut admirer à Bodrum, au sud-ouest de la Turquie, et quelques statues, que l'on peut voir au British Museum, à Londres. Le mot Mausolée est passé dans le langage courant, pour désigner un somptueux monument funéraire, aux très importantes proportions, plutôt réservé à quelques grands inquiets, à l'égo sur-dimensionné, soucieux d'accéder à une forme d'immortalité...
Le premier empereur Qin, Auguste, Atatürk, Lénine, Mao, Sarkozy...
Bon, vous me direz, tout ça c'est de l'histoire archi-classique, on s'en tape un peu, mais j'ai gardé le meilleur pour la fin, ou plutôt pour la soif ! La belle Artémise est une grande amoureuse, qui entretient avec son frère (gardez vos sarcasmes pour vous, on est avant J-C
et S-F) et époux une relation passionnelle. Fusionnelle, dirait-on aujourd'hui. Après avoir versé des torrents de larmes, elle fait brûler le corps de Mausole, récupère les cendres du malheureux défunt, dont elle prélève une pincée, chaque jour que Dieu fait, pour la mélanger à sa boisson du matin... Qu'elle avale, en prenant son temps, jusqu'à absorption complète de l'être aimé !
Vous prendrez bien un doigt de champagne ?